Du gaz naturel pour alimenter l'indépendance
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le projet d'un gazoduc de 6600 kilomètres, qui traversera le continent du nord au sud, prend son envol à São Paulo, où sont réunis les présidents vénézuélien, brésilien et argentin pour discuter de coûts et d'échéancier.
Les présidents du Venezuela, Hugo Chavez, du Brésil, Lula da Silva, et de l'Argentine, Nestor Kirchner, sont réunis à São Paulo, au Brésil, afin de déterminer le mode de financement et l'échéancier pour la construction d'un gazoduc de 6600 kilomètres, le plus long au monde.
Le projet de 23 milliards de dollars devrait permettre d'ici 10 ans aux villes du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay de s'alimenter en gaz naturel vénézuélien.
Ces pays espèrent ainsi réduire leur dépendance aux ressources énergétiques en provenance de l'extérieur du continent sud-américain, dont les coûts ne cessent de grimper. L'indépendance énergétique est la pièce maîtresse de l'intégration des pays du Marché commun du Sud (Mercosur).
On craint cependant les impacts environnementaux d'un tel projet dans la région de l'Amazone et les inévitables difficultés qu'entraînera la traversée du fleuve.
Le Venezuela, membre associé du Mercosur, a démarré en décembre 2005 le processus pour en devenir membre à part entière, avec l'appui enthousiaste du président argentin. L'Argentine bénéficie d'une aide pétrolière exceptionnelle du Venezuela et a vu récemment une partie de sa dette rachetée par le gouvernement Chavez.
Le Mercosur, un marché de 270 millions de personnes, a été mis sur pied en 1991 et regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Il compte en outre la Bolivie, le Chile et le Venezuela à titre d'États associés.
L'arrivée du Venezuela dans le Mercosur témoigne de la volonté de plusieurs États latino-américains de prendre leurs distances du projet de Zone de libre échange des Amériques (ZLEA), parrainé par les États-Unis et le Mexique.