Le gaz naturel toujours à la traine dans l'hexagone
Lun 23/01/2012 — Des ventes lamentables malgré des vertus primées. Changement attendu.
A Los Angeles, à la fin de l'année dernière, la version alimentée au gaz naturel de la Honda Civic avait reçu le titre de Green car of the Year 2012. De ce côté-ci de l'Atlantique, mais de l'autre côté du Rhin, la Volkswagen Passat Ecofuel (Ecofuel : dénomination Volkswagen des modèles alimentés par du gaz naturel) a obtenu le prix de la Voiture du futur par l'ADAC (notre illustration), le grand automobile-club, devant la Prius hybride, et même devant l'hybride rechargeable Opel Ampera !Alors qu'en France, les voitures au GNV (gaz naturel véhicule) sont quasi inexistantes. Il ne s'en est vendu que 140 (!) l'année dernière. Franchement dommage, parce que si on regarde l'Opel Zafira ou le Volkswagen Touran, le GNV est le seul carburant qui rejette moins de CO2 que le gazole, et aussi beaucoup moins de polluants toxiques.
Quand un candidat à l'élection présidentielle fait la proposition stupide et infaisable de bloquer le prix de l'essence, un autre pourrait proposer de développer en grand le gaz naturel. Ce serait sensé, réaliste, et avantageux sur bien des points, à commencer pour le portefeuille des automobilistes. En Allemagne en effet, l'ADAC a calculé le coût du carburant sur 100 km de la Volkswagen Passat. Il s'élève à 9,50 € avec la Passat essence, à 6,50 € avec la Passat diesel, et à seulement 4,75 € avec la Passat au gaz. Le GNV a trop longtemps été dans l'ombre de l'attrape-nigaud du GPL, mais maintenant qu'il est démasqué, il est temps de le mettre en pleine lumière. Sans compter qu'il y a de belles perspectives renouvelables du côté du biométhane. Qui pour les lancer ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; biogaz-biomethane-GNV-renouvelable