Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Levée de boucliers contre l'amnistie fiscale proposée par Bernard Accoyer

Le président de l'Assemblée nationale voulait ainsi inciter au rapatriement des capitaux, une proposition "insultante" pour le PS.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 octobre 2008 à 09h00, modifié le 10 octobre 2008 à 16h11

Temps de Lecture 1 min.

La proposition d'amnistie fiscale lancée par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, dans un entretien publié vendredi 10 octobre par Les Echos aura rapidement fait l'unanimité contre elle. Dans la matinée, Nicolas Sarkozy a déclaré aux sept ministres de sa garde rapprochée, le "G7", qu'il était opposé à la proposition d'une telle amnistie fiscale, selon un des participants de la réunion.

Un peu plus tôt, Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, avait annoncé sur France Info que le gouvernement allait "écarter" la proposition de Bernard Accoyer, estimant qu'une telle amnistie n'aurait pas "d'impact direct sur la crise" et qu'elle ne constituait pas "une idée juste"

Pour sortir de la crise, Bernard Accoyer avait suggéré de lancer "un grand emprunt d'Etat" et de"réfléchir aussi à une amnistie fiscale pour nos compatriotes qui accepteraient de rapatrier leurs capitaux, sous condition bien sûr de souscrire à cet emprunt d'Etat". "Nous ne devons nous interdire aucune voie de réflexion afin que la France puisse sortir de cette crise et rebondir le mieux possible. S'agissant de l'amnistie, je pense à nos compatriotes, pas aux dirigeants qui ont pu être défaillants, explique-t-il. Même si son système bancaire est plus solide qu'ailleurs, la France aura quand même à faire face aux conséquences de cette crise. Donc nous devons mobiliser toutes nos forces. D'autant plus qu'il nous faut continuer à assainir nos finances publiques."

"PROPOSITION EXTRÊMEMENT CHOQUANTE"

Le haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, a indiqué vendredi sur RTL qu'il n'était pas favorable à cette idée qui aboutirait à "aider ceux qui ont quitté le navire en s'en mettant dans les poches". 

Razzy Hammadi, secrétaire national du PS, a jugé que cette proposition était "tout bonnement une insulte aux Français et à toutes les victimes de la crise". "De plus, ajoute-t-il, du fait de la fonction de son auteur, elle constitue une grave faute."

De son côté, le député PS Philippe Martin a jugé "extrêmement choquante" la proposition. Pour le député socialiste du Gers, membre de la commission des finances, "on est déjà dans une situation où l'on renfloue des banques qui ont fait des mauvaises opérations avec l'argent des contribuables, et là, on propose ni plus ni moins d'amnistier des Français qui ne se sont pas conduits en bons citoyens puisqu'ils ont soustrait leurs capitaux à l'impôt national", conclut le député du Gers.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.