LE BUSINESS DES ONDES


© René Bickel
 

Le bon gros business de la téléphonie     ► Une épidémie de maniaques du portable
Le business des pathologies liées aux ondes    
Les arnaques du business anti-ondes

 

Le bon gros business de la téléphonie

"Une entreprise comme Swisscom, qui est responsable,
n'utiliserait pas des produits si c'était dangereux
"
(Porte parole de Swisscom lors
de l'émission "Vacarme" de la RTS, 20 octobre 2015)
 

Avec plus de 77 millions de cartes SIM en service en France en 2014 pour une population de 65 millions d'habitants, le taux de pénétration s'établit à 121,5% contre 91,8% en juin 2009.

Beaucoup de personnes se sont donc fait "pénétrer" en un temps record et ces personnes apparemment en redemandent. Vu que les bébés n'ont pas encore de téléphones greffés à même la peau - cela viendra: on les équipe déjà dans les maternités d'antivols émetteurs d'ondes - des millions de personnes possèdent déjà apparemment plusieurs portables et abonnements.

En terme d'utilisation, Wikipédia donne une moyenne de 2h40 d'appels et de 250 SMS émis par mois et par abonné soit respectivement 29,7 milliards de minutes et 491, milliards de messages par trimestre en 2012, des chiffres qui sont en train d'exploser depuis la multiplication des forfaits en illimité.

Fin 2012, tous les adeptes du portable ont ainsi consommé en moyenne une demi-heure de communication en plus par mois par rapport à 2011.

Est-il besoin de rappeler que la norme de la téléphonie précise que le temps maximum de communication devrait être de 6 minutes avec un repos de 2 heures afin de laisser refroidir les liquides cérébraux ?  Voir les règles de bon sens.

Conséquence de la baisse des coûts des forfaits en illimité, le secteur enregistre à la fois une baisse de son chiffre d'affaires et de ses effectifs, respectivement à 39 milliards d'euros en 2012 (baisse de 4,4%) et 123 000 personnes en 2010. Le temps des vaches grasses est révolu. Il était temps mais les CONsommateurs ont longtemps été pris pour des gogos...

Fin 2003, une étude de l'UFC-Que Choisir révélait ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile facturaient "le texto au prix du caviar". En décembre 2006, la Cour d'appel de Paris confirmait la condamnation à une amende record de 534 millions d'euros des trois opérateurs de téléphonie mobile Orange, SFR et Bouygues Telecom pour entente illicite. Entre 2000 et 2002, ils s'étaient entendu pour geler leurs parts de marché et maintenir leurs prix à un niveau artificiellement élevé. Selon UFC Que choisir, le préjudice pour les consommateurs est estimé entre 1,2 et 1,6 milliard d'euros sur trois ans et concerne 20 millions d'usagers... Mais comme les class-actions (actions de groupe) ne sont pas possibles en France, ils attendront longtemps pour les toucher...

En France, l'arrivée de Free Mobile en 2012 a un petit peu gêné les trois opérateurs historiques et les tarifs ont enfin été ajustés : moins 40% en trois ans ce qui signifie, comme Free n'est pas une entreprise de philanthropie et réalise également un profit -  que la marge des opérateurs était à la mesure de la naïveté des utilisateurs. Lors de la conférence présentant sa gamme de forfaits mobiles, Xavier Niel, patron d'Iliad, maison mère de Free, a ainsi parlé d'«escroquerie», de «forfaits racket super-arnaque» ou encore de «clients pigeons», qui en ont «ras-le-bol de se faire arnaquer avec les prix les plus élevés d'Europe». Du coup, en 2015, la France est devenue le pays européen où les prix sont les plus bas, loin loin devant les tarifs exorbitants encore pratiqués en Suisse...

Reste toujours pour le consommateur à s'y retrouver dans la grille des tarifs et, une fois lié à un opérateur, à espérer une relative continuité de l'offre ou du service... ce qui n'est pas toujours le cas!  "[...] cette augmentation de tarif est scandaleuse et que cela va achever X qui ne se porte d'ailleurs pas si bien actuellement. Les résiliations vont pleuvoir ! Ceci dit Y a aussi instauré des frais d'accès... Oui je crois que seul Z a encore des tarifs intéressants et va rafler la mise... ( O a lui toujours été plus cher que les autres...) C'est une affaire à suivre, je cherche moi aussi à voir si l'herbe est plus verte ailleurs !! Comparez bien, comparez tout et que le meilleur gagne !" se défoule ainsi Arrazzi sur un forum.

Que le "meilleur" ou que le plus roublard gagne ?

 

 

Une épidémie de maniaques du portable


– Allo, t’es où ?
– Ben nulle part puisque tu m’appelles !

« Avoir l’air bien » requiert d’être branché c’est-à-dire déconnecté du monde extérieur et du moment présent. Isolé dans un casque audio ou suspendu au téléphone, nous ne sommes plus que rarement là où nous sommes. Ne pas être joignable à tout instant est devenu une tare rédhibitoire : une disponibilité de chaque instant est requise et tant pis si, au passage, je me perds de plus en plus. Je n’aurais qu’à brancher mon GPS… 

Demander son chemin à un inconnu ?  Encore faut-il oser communiquer sans clavier, établir un contact visuel sans écran, écouter une réponse sans écouteurs… Que de risques et d’échanges de microbes inutiles, sans parler de la « perte de face » à dire ainsi tout haut que je ne sais pas quelque chose ! Facebook sera bien plus selfish et egofriendly et la quantité de mes amis compensera la superficialité de nos échanges. Pour bien-être, il convient désormais d’être bien virtuel... 

– Tu n’as pas l’air bien…
– C’est la ligne qui est mauvaise !
 

Non seulement le sans fil est devenu un vrai fil à la patte (Selon une étude menée par Nokia en 2013, les téléphones portables sont consultés toutes les six minutes en moyenne !) mais il a aussi été classifié, comme vous le savez maintenant, « probablement cancérigène » par l’OMS en 2011. De fait, les assureurs n’ont jamais accepté d’en couvrir les risques, excluant systématiquement les ondes de leurs contrats. « Le danger avec les champs électromagnétiques, comme avec l’amiante, est que le risque est sous-estimé. Or, ce risque pourrait croître de façon exponentielle et durer plusieurs années. » se justifie la Lloyd’s de Londres, l’une des plus grosses compagnies de réassurance, spécialiste des risques majeurs. (Quand le portable est comparé à l’amiante, le Parisien, 27/11/2010)

– Allo, t’es où ?
– Ben à l’hôpital !
 

Le cancer du branché disponible en forfaits illimités bientôt un phénomène de mode ?  Les cas de cancers dans tous les cas explosent...

(Extraits d'un de mes prochains livres à paraître...)

 

 

Le business des pathologies liées aux ondes



© Deesillustration.com


Rien de tel pour le business qu'une bonne pathologie chronique difficilement soignable! A en croire les statistiques, ce secteur d'activité est en plein essor. Grâce aux ondes ?

Selon l'OMS, les cas de cancer devraient ainsi augmenter de 70% en 20 ans dans le monde avec près de 22 millions de nouveaux cas annuels attendus à l'horizon 2030, contre 14 millions en 2012. Le coût économique annuel du cancer étant évalué à 858 milliards d'euros, c'est autant d'argent qui finit dans la poche des industriels et autres services de santé. Est-il besoin de rappeler que les frais de santé entrent dans le calcul du PNB, que le traitement du cancer est d'autant plus lourd que toutes les approches naturelles efficaces sont systématiquement dénigrées voire condamnées ou que l'OMS a classé en 2011 les ondes comme "probablement cancérigènes" ?

Côté Alzheimer, c'est pas "mal" non plus: selon l'OMS, le nombre de personnes atteintes de démences devrait quasiment doubler tous les 20 ans et plus de 48 millions de personnes en sont déjà atteintes dans le monde... pour un coût sociétal estimé en 2010 à 604 milliards de dollars, soit 1 % du produit intérieur brut mondial!  A nouveau tout bénéfice pour tous ceux qui prétendent soigner...  Or, "Il y a 20 articles qui montrent que les champs électromagnétiques de basses fréquences ou d'extrêmement basses fréquences provoquent de l'Alzheimer" déclarait le Pr Belpomme lors du Colloque Pour la reconnaissance de l'électro hypersensibilité, le 11 février 2016 à Paris). Voir l'Actualité des ondes.

Plus de 16% des couples sont aujourd'hui stériles et ce taux a doublé en vingt ans!  En apparence, ce n'est pas une bonne affaire pour le gros business, vu ce que rapportent les caprices des enfants. Mais des parents frustrés qui consomment pour oublier, ce n'est pas mal non plus, sans parler - mais vous avez je pense compris l'idée - du business de la fécondation artificielle alors même qu'il existe généralement des solutions naturelles tout aussi efficaces (mais il est vrai moins rentables). Quel rapport avec les ondes ?  La stérilité (comme le cancer ou la démence d'ailleurs) est évidemment multifactorielle mais les ondes électromagnétiques réduiraient de 8 % la mobilité des spermatozoïdes et affecteraient leur viabilité de 9 %, que le portable soit ou non porté près des testicules... Quant aux femmes, elles auraient deux fois plus de risques de faire une fausse couche en croisant un champ magnétique équivalent à celui d'un radio-réveil à 30 cm de la tête... 

Mais le mieux est encore de tout combiner:  "Quand j’avais 20 ans, l’un de mes amis du même âge que moi a eu un cancer au testicule gauche. On a dû lui enlever le testicule. Il portait des jeans serrés et rangeait toujours son téléphone portable dans la poche avant gauche de son pantalon." témoigne Vladimir, 25 ans dans l'article "Jeunes et déjà malades du portable" de la journaliste Annie Lobé en juillet 2007.

Un enfant est quand même et joyeusement arrivé ?  Félicitations mais s'il se retrouve bardé d'électronique et soumis en permanence aux ondes comme tous ses petits camarades, il y a de fortes chances qu'il développe au minimum des troubles de la mémoire et de l'attention, pain-béni pour tous les industriels qui arriveront ainsi à mieux le manipuler, sans parler du business des cours privés - il faut bien couvrir quand même le programme scolaire! - en pleine expansion!  Voir Des enfants en danger.

Terminons par le cas des électrohypersensibles qui, toujours selon le Pr Belpomme, concernera une personne sur deux d'ici à cinquante ans, voir L'électrosensibilité.  Généralement, lorsqu'une pathologie est peu ou pas reconnue par le corps médical, on la classe dans la catégorie des maladies mentales et on soumet le patient à un traitement à vie... Les abrutis (à coups de médicaments) sont beaucoup plus dociles... Qu'ils ne se laissent pas faire, s'isolent dans des zones blanches et demandent une action des pouvoirs publics ?  Alors ils intéressent les journalistes et obtiennent parfois gain de cause comme en Suisse avec un immeuble anti-ondes dédié!  Le plus souvent, il faut bien le reconnaître, ils serviront toutefois surtout la cause des vendeurs de solutions anti-ondes: en qualité d'épouvantails, ils poussent toujours plus de monde à s'équiper!  Une bonne chose si les solutions sont réellement adaptées, une arnaque de plus dans le cas contraire...

 

 

Les arnaques du business anti-ondes

Disons le clairement: a chaque fois que des journalistes se sont penchés sur la question, ils ont conclu à une inefficacité des solutions anti-ondes, bref, à une arnaque à la consommation!

L'article du magazine Que Choisir ci-dessus de mars 2012 parle ainsi de "flou" et "d'allégations bidons". Conclusions: "Les résultats du laboratoire sont clairs et nets: la présence de ces patchs ne change strictement rien, en particulier en ce qui concerne la mesure du DAS [le "débit d'absorption spécifique", la mesure des industriels]. Ils n'ont aucune influence sur les ondes électromagnétiques générées par les téléphones mobiles."

Dans son Rapport d'octobre 2013, au point 5 (pages 96 à 103), l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a également fait réaliser une étude sur l’efficacité de 13 « dispositifs anti-ondes »: « Cette étude s’inscrit dans le contexte de la mise sur le marché d’un grand nombre de solutions censées « protéger » des rayonnements électromagnétiques émis par les systèmes de communication sans-fil. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de dispositifs « anti-ondes » conçus pour fonctionner avec des téléphones mobiles. »

Résultats ?  « Le seul type de dispositif montrant une efficacité significative de la diminution du débit avec lequel l'énergie est absorbée par unité de masse de tissu du corps, sur les 2 bandes de fréquence et pour l’ensemble des téléphones mobiles testés, est l’étui de protection. Les autres types de dispositifs ne montrent pas ou peu d’efficacité. C’est le cas des dispositifs placés sur la batterie ou au dos du téléphone mobile.» Toutefois, « cette efficacité apparente s’accompagne d’une forte dégradation des performances rayonnées de -33% à 97%, tant en émission qu’en réception du signal radio, pour l’ensemble des téléphones mobiles et quelle que soit la bande de fréquence.»  Autrement dit: les coques fonctionnent mais le téléphone ne fonctionne plus!

L’ANSES conclut ainsi que l’étude « ne montre aucun effet probant de ces dispositifs sans une altération des performances du téléphone mobile. Au contraire, les protections qui modifient les performances radioélectriques des téléphones mobiles, en dégradant par exemple les capacités de réception, risquent, dans des conditions d’utilisation réelles, d’augmenter le niveau d’exposition de l’utilisateur. »

A noter également qu'un test biologique effectué par le laboratoire Technolab a démontré qu'une diminution des micro-ondes tout en laissant passer les extrêmement basses fréquences (que l'on ne peut stopper) se traduisait par une augmentation de la mortalité embryonnaire des poussins!  Comme quoi, stopper ou limiter uniquement les ondes responsables du DAS n'est pas une bonne idée!

Ce qui nous amène au protocole des tests des organismes ou journalistes...

L'Anses précise qu'il a "fait réaliser par le laboratoire Emitech Le Mans une étude de mesure de l’efficacité de dispositifs de protection contre les rayonnements électromagnétiques (Emitech 2011). [...] L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de dispositifs «anti-ondes» conçus pour fonctionner avec des téléphones mobiles. Cette caractérisation consiste à mesurer le niveau de champ électromagnétique absorbé par le corps humain avec et sans dispositif «anti-ondes». Dans le cadre de cette évaluation de l'exposition aux champs électromagnétiques, la grandeur physique utilisée est le débit d'absorption spécifique (DAS, en W/kg).

Pour chaque bande de transmission, le DAS du téléphone mobile est mesuré collé à la «joue» gauche du mannequin simulant un utilisateur (appelé «fantôme»), dans les canaux fréquentiels bas (880,2 MHz) et haut (914,8 MHz) en GSM900 et sur le canal milieu (1747,6 MHz) en GSM 1800. Cette configuration de mesure a permis de simplifier les tests normatifs, afin d’en réduire le temps de réalisation et donc le coût. La réduction du nombre de configurations de test est justifiée par le fait que l’on recherche ici une comparaison des DAS avec et sans protection «anti-ondes», et non pas à caractériser la valeur absolue normative du DAS d’un téléphone mobile."

Voici à quoi ressemble le "cobaye" utilisé pour tester le débit d'absorption spécifique (DAS) des ondes: un beau mannequin tout en plastique, très proche donc de la biologie humaine!  Que choisir reprochait d'avoir reçu d'un fabricant une étude portant sur des drosophiles mais établit quant à lui son protocole de tests sur du plastique! 

Pour le moment, les seuls tests réalisés (sur des cadavres d’animaux ou des mannequins, donc) ont toujours trait au seul réchauffement des tissus via le fameux DAS, qui demeure la seule norme en vigueur. Voir Des normes inadaptées.

C’est ce même test a minima (parce qu’il est facile à réaliser, parce qu’il ne dérange pas les industriels ?) que les journalistes ou scientifiques utilisent pour tester les dispositifs anti-ondes. Sans réduction de l’effet thermique, il ne saurait y avoir d’amélioration ! 

Si l’hypothèse de départ est fausse, il y a peu de chance d'obtenir des résultats fiables.  Alternativement, on obtiendra facilement la démonstration de ce que l'on souhaitait démontrer, en l’occurrence, que les dispositifs anti-ondes sont inefficaces! 

Comme le disait Upton Sinclair « « Il est difficile pour un homme de comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.»  ?   Le fait que les experts mandatés n’aient pas critiqué leur propre protocole en dit d'ailleurs long sur leur soi-disant expertise…

Bref, que penser de tout cela ?

1. Que la plupart des dispositifs anti-ondes et notamment tous ceux qui prétendent avoir une incidence sur le DAS, en effet ne sont pas sérieux !  Il est bon de le souligner.

2. Que la norme du DAS est complètement inadaptée et que les tests réalisés sur des mannequins le sont également!  Voir notre section Des normes inadaptées.

3. Que seuls des tests biologiques peuvent affirmer ou infirmer la nocivité réelle des ondes (en général ils le démontrent!) et l'efficacité d'un dispositif anti-ondes. A cet égard, la vingtaine de tests biologiques réalisés par le  laboratoire Tecnolab fait figure de référence scientifique.

4. Que seule l'approche de l'émission d'une "onde de compensation" a pour le moment donné des résultats biologiques probants. Mais évidemment, s'il y a une onde supplémentaire, on obtiendra difficilement la mesure d'une diminution des ondes...

5. Qu'un test biologique a démontré que l'abaissement du DAS - qui ne concerne que les micro-ondes et laisse en place les extrêmement basses fréquences - ne diminuait pas mais au contraire augmentait la nocivité biologiques des ondes! "Plus je baisse le DAS, plus j'augmente la toxicité!" déclare le Professeur Marc Henry dans sa conférence Eau et électromagnétisme, le point de vue de la science.

Bref bref, il ne faut pas croire tout ce que vous racontent les vendeurs de dispositifs mais il ne faut pas croire non plus tout ce que vous disent les organismes ou journalistes...  La vérité est souvent ailleurs...

L'article de Que Choisir commençait bien en regrettant l’absence de physiciens dans les labos de biologie et vice versa. C'est cela en effet le problème avec le vivant: c'est complexe... et parfois ça réfléchit! En tout cas cela devrait...

Qu'en est-il des dispositifs anti-ondes pour l'habitation ? Il existe quantité de produits à destination des électro hyper sensibles, qui commencent à représenter un marché intéressant....
 

Lorsque tout est combiné en amont, à l'exemple du premier immeuble anti-allergène d'Europe situé à Leimbach près de Zurich en Suisse, on arrive en effet à recréer une véritable cage de Faraday protectrice... mais qui empêchera par la suite les résidents de pouvoir mettre le nez dehors!

Les murs des parties communes sont peints à la chaux, les plafonds sont en béton brut et le sol en pierre. Les câbles électriques sont recouverts d'un revêtement limitant les perturbations électriques. Afin de limiter les ondes électromagnétiques, les armatures métalliques classiques ont également été remplacées par des barres en fibre de verre. A l'entrée de chaque appartement, un sas est en outre prévu pour se débarrasser des vêtements pollués par la chimie tandis que chaque pièce est équipée d'un système de purification de l'air. Il a coûté 6 millions de francs suisses soit 25 % de plus qu'un immeuble classique.

Une fausse bonne idée ?
Dans tous les cas un refuge moderne autrement plus confortable qu'une grotte au fond d'une forêt!

Il est tout à fait possible de limiter les pollutions électriques en aval: des peintures, rideaux et autres tissus bloquent efficacement les ondes électriques tandis que de nombreux dispositifs de mises à la terre permettent d'y évacuer ces champs. D'autres, généralement plus coûteux, ont une action contre les ondes magnétiques qui représentent toujours l'autre versant des champs électriques. Leur principe est de bloquer les ondes via une "barrière" ou un "blindage" sous forme par exemple d'un tissus empli de fils de cuivre plaqués argent ou d'un adhésif spécial pour les fenêtres. Ils feront écran (un de plus!) aux ondes... Le problème est que si l'on arrive en effet à bloquer efficacement les micro-ondes (jusqu'à 99%), ce n'est pas le cas avec les extrêmement basses fréquences (ELF en anglais) qui sont pourtant les premiers responsables des effets biologiques!  Voir Des normes inadaptées.

Globalement, seuls des tests biologiques permettent, in fine, de savoir si un dispositif fonctionne ou pas. Supprimer les ondes électriques tout en laissant les ondes magnétiques est-il une bonne chose ? Supprimer les micro-ondes mais pas les ELF ? Seul un rétablissement des paramètres biologiques permettrait d'en être sûr! Mais parler de biologie et de vivant dérange apparemment beaucoup de monde: les industriels qui établissent les normes, les pouvoirs publics qui les appliquent, les experts qui ne peuvent faire les mesures avec leurs appareils, les vendeurs du Temple, enfin, qui n'ont généralement aucune solution probante à proposer et qui nieront donc son importance. Dans le business des ondes, c'est la vie elle-même qui est devenue suspecte!

 

Effectuer ou non des mesures ?

De nombreux appareils de mesures plus ou moins précis existent (il convient au minimum de mesurer 3 paramètres: deux en basses fréquences et une en hautes fréquences) ainsi que de nombreux experts pour sélectionner et manier correctement ces appareils...

Mais est-ce vraiment nécessaire sachant que tous les appareils électriques émettent et que le Wi-Fi et les antennes-relais sont omniprésents ?  Globalement, nous devons tous nous protéger et nos efforts devraient moins porter sur des mesures - qui seront forcément anxiogènes lorsqu'apparaitront les valeurs - que la réduction des émissions en amont.

Reste que des mesures professionnelles seront nécessaire s'il est besoin de documenter un dossier pour alerter son patron, son bayeur, son architecte, son conjoint ou encore sa mairie en cas d'hypersensibilité ou d'installation d'une nouvelle antenne-relais par exemple. A cet égard, tout français peut demander gratuitement un diagnostic concernant les rayonnements hautes fréquences extérieures (Antennes-relais, Wi-Fi,...), celles que l'on ne peut pas contrôler. Voir le site de l'ANFR. Les chiffres seront communiqués - et à nouveau feront peur - mais il sera difficile ensuite de faire valoir les normes de sécurité puisqu'elles ne sont pas reconnues et appliquées en France...

Bref, les mesures nous apparaissent surtout intéressantes pour convaincre les sceptiques qu'il y a réellement une problématique des ondes... et évidemment pour vendre des dispositifs anti-ondes dont la plupart ne seront pourtant pas efficaces contre l'ensemble des champs magnétiques (on peut bloquer les micro-ondes mais pas les extrêmement basses fréquences)! 

Les expert qui se déplacent font généralement preuve de rigueur scientifique et sont de bon conseils pour limiter le versant électrique mais auront d'autant plus de difficulté face au versant magnétique qu'ils refuseront de se pencher sur les ondes de compensation et les tests biologiques : en effet, ils ne sont pas capables de les mesurer! Et ce qui n'apparait pas sur leurs appareils peut-il seulement exister ?  Comme le disait Upton Sinclair, "Il est très difficile pour une personne de comprendre quelque chose lorsque son salaire dépend de ce qu'il ne le comprenne pas"

 

 

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