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Objectif Lune pour l'Europe et la Chine

Vision d'artiste d'une base lunaire imaginée par l'Agence spatiale européenne (ESA)

Après avoir été relativement délaissé, l'intérêt pour l'exploration de notre satellite a été relancé. La Chine et l'Europe sont les principaux moteurs de cette nouvelle ambition.

La Chine a pris en 2013 le relais des Etats-Unis et de l'URSS en devenant le premier pays depuis la mission soviétique Luna 24 en 1976 à poser en douceur un objet, Chang'e 3, sur la Lune. Un petit rover, Yutu (Lapin de Jade en français), embarqué à bord, effectua même quelques tours de roues à la surface. De nouvelles images splendides de cette mission historique ont d'ailleurs été dévoilées il y a quelques semaines.

Mais l'ambition de la Chine ne s'arrête pas là. Après avoir réussi unaller-retour vers la Lune sans se poser fin 2014 pour tester la rentrée atmosphérique à très haute vitesse, les responsables de ce programme d'exploration ont annoncé mi-janvier leur intention de se poser en 2018 sur la face cachée de la Lune. En cas de réussite, la mission Chang'e 4 deviendrait historique: si le paysage a déjà été photographié à de nombreuses reprises par différentes sondes, personne n'est encore allé se poser sur ce côté de la Lune, toujours masqué depuis la Terre.

Une base sur la Lune en 2030?

Une autre mission Chang'e 5 devrait elle se charger de ramener deux kilos d'échantillons de Lune vers la Terre. Le calendrier de cette mission, dont le lancement était prévu pour 2017 il y a deux ans, reste assez flou pour le moment.

A terme l'objectif de la Chine sera de poser le pied sur la Lune, une première depuis 1972 et la dernière mission Apollo. Cela ne devrait pas se produire avant 2025 au plus tôt. Le nouveau directeur de l'Agence spatiale européenne (ESA), Jan Wörner, rêve lui d'un «village lunaire international» à horizon 2030. Début 2015, l'ESA diffusait déjà une vidéo de sa vision de l'exploration lunaire passée et future:

Ce projet prend pour l'instant la forme de coopérations avec la Russie et la Chine sur leurs prochaines missions robotiques Luna et Chang'e. A horizon 2020, Luna 27 doit par exemple se poser au pôle sud pour tenter de localiser de la glace souterraine. Cette zone présente l'avantage d'être la plupart du temps illuminée et de permettre des communications fréquentes avec la Terre. Elle constituerait un choix judicieux pour l'établissement d'une base habitée.

Les Etats-Unis participeront-ils eux aussi à ce vaste programme? Leur capsule Orion doit emporter au début des années 2020 quatre astronautes en orbite autour de la Lune. L'objectif pour la Nasa est avant tout de préparer une première mission habitée vers Mars, en passant par un astéroïde. Mais la Lune pourrait aussi constituer une étape intéressante. Pour le moment, ce programme s'inscrit en pointillés. L'abandon probable de la Station spatiale internationale en 2024 pourrait nénamoins lui donner un véritable élan. Des discussions très préliminaires sont en cours.

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9 commentaires
  • ominium

    le

    Il y a un grand problème sur la Lune c'est que comme il n'y a pas d'atmosphère, alors il n'y a pas d'érosion, et donc le moindre grain est abrasif, très coupant, on ne peut donc rien construire au dessus du sol sauf en souterrain, là où éventuellement on trouverait quelque chose d'intéressant, l'emplacement a donc une importance fondamentale.
    Pour ma part, je pense que la Lune a été éjectée de là où il y a l'océan pacifique quand la Terre était plus petite, expliquant ainsi la très faible épaisseur de la plaque pacifique et son obsession à bouger dès que la Lune passe au dessus, générant une foule de tremblements de Terre et de volcanismes.

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