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29 novembre 2012

Proche-Orient > La Palestine admise à l'Onu : quelles conséquences ? (actualisé avec résultat du vote)

L’Assemblée générale des Nations unies vient d'adopter (23 h 15) une résolution faisant de la Palestine un État observateur non-membre de l’Onu. 138 pays ont voté pour, 9 contre, 41 se sont abstenus.

Le vote retransmis par la chaîne qatari Al-Jazeera.

Les conséquences de cette reconnaissance : 

En Cisjordanie

Rien de nouveau à attendre ce vendredi matin, pour les 2,5 millions de Palestiniens de Cisjordanie (photo Reuters jeudi après-midi à Ramallah) : les check points de l’armée israélienne et les routes réservées aux colons juifs restent inscrits dans le paysage.

Le vote de l'Onu n'a pas rétabli, comme par enchantement, les frontières d'avant 1967, qui doivent servir de base à un accord de paix, souligne la résolution.


Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a d'ailleurs prévenu, hier, que ce vote ne « changerait rien sur le terrain ». Israël a aussi fait savoir qu’il n’annulerait aucun accord avec les Palestiniens, en particulier ceux d’Oslo. Manière de traiter l’événement… comme un non-événement.

Capture d’écran 2012-11-29 à 22.26.21.png Check point de l'armée israélienne en Cisjordanie (Reuters).

 

A Gaza

Mahmoud Abbas a marqué un point dans son face à face avec le Hamas, qui contrôle seul la bande de Gaza depuis 2007. La semaine dernière, le dirigeant islamiste Mahmoud al-Zahar avait sommé le Président palestinien de renoncer à sa démarche à l’Onu.

Or, aujourd'hui, le Hamas a dû laisser des milliers de Palestiniens manifester leur joie dans les rues de Gaza. Selon l’agence palestinienne Ma’an, Abbas se rendra bien tôt à Gaza.

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Mahmoud Abbas a déclaré ce soir à l'Onu : "C'est la dernière chance pour une solution à deux Etats".

Sur le front diplomatique

L’initiative d’Abbas a-t-elle éloigné la perspective de la paix, comme l’ont affirmé en chœur Benyamin Netanyahou et la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton ?

Les Palestiniens – ce que redoutaient Israël et les États-Unis – disposent désormais d’un véritable moyen de pression,pour négocier autrement qu'aux conditions israélo-américaines.

Le statut d’État leur ouvre, en théorie, les portes de la >Cour pénale internationale. Ils pourraient la saisir pour crimes de guerre, en invoquant les déplacements forcés de population – notamment à Jérusalem-est – ou les 1400 victimes, surtout civiles, de l’opération Plomb durci (2009) à Gaza.

Il y a aurait néanmoins une conséquence épineuse pour l'Autorité palestinienne : adhérer à la CPI supposerait qu'elle transfère à La Haye des Palestiniens coupables de crimes de guerre, par exemple les dirigeants du Hamas dont les roquettes visent indisctinctement les civils.

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Un échec diplomatique pour Obama : selon les Etats-Unis, l'admission des Etats-Unis  de la Palestine à l'Onu devait découler d'un accord de paix négocié avec Israël.

À l’Onu

Les Nations unies pourraient être mécaniquement « punies ». Le vote d’hier permet à la Palestine de rejoindre les différentes agences de l’Onu (FAO, Unicef, Pnud…).

Or, des lois votées en 1990 et 1994 par le Congrès américain et promulguées par George Bush père et Bill Clinton, interdisent à Washington de financer des agences de l’Onu qui reconnaîtraient la Palestine en tant qu’État.

Il y a un précédent : >l’Unesco avait payé cash l’admission de la Palestine, il y a un an, en perdant la contribution américaine, soit 22 % de son budget.

Commentaires

Pour combien de siècle les états : USA ANGLETERRE et autres vont soutenir cette état artificiel qu’Israël

Écrit par : Ahmed | 30 novembre 2012

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