Alstom lance la construction d'un pôle de construction d'éoliennes offshore
En 2014, le groupe disposera à Montoir-de-Bretagne de deux unités, l'une pour les alternateurs, l'autre pour les nacelles de l'Haliade, son éolienne marine de 6 mégawatts.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le PDG d'Alstom Patrick Kron ont posé lundi matin 21 janvier la première pierre du pôle industriel de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). "Alstom n'avait pas construit d'usine en France depuis trente ans", souligne Patrick Kron. Le site comprendra deux unités, l'une fabriquant les nacelles et l'autre les alternateurs de l'Haliade 150, l'éolienne marine d'Alstom. Le site sera opérationnel en 2014. L'ensemble occupera 25 000 m² couverts sur 14 hectares et atteindra en vitesse de croisière une production de 100 éoliennes par an.
Pour l'heure, Alstom produit ses premières Haliade sur un site en location, à Saint-Nazaire. Alstom prévoit à terme 300 emplois directs à Montoir-de-Bretagne ainsi qu'un centre d'ingénierie de 200 personnes à proximité. Le groupe table sur 2 000 emplois en comptant la sous-traitance. En incluant les usines de Cherbourg (Manche), qui fabriqueront les mâts et les pales, le groupe confirme un plan d'investissement de 100 millions d'euros dans l'éolien offshore.
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LM Wind, Rollix Defontaine et General Electric figurent parmi les partenaires industriels d'Alstom sur ce projet. L'Haliade 150, nouvelle génération d'éoliennes de 6 mégawatts, intègre la technologie "Pure Torque" qui réduit les tensions sur l’alternateur. Elle est de ce fait décrite comme une turbine robuste nécessitant peu de maintenance. Cette turbine équipera le consortium EDF, grand gagnant du premier appel d'offre pour les parcs éoliens offshore en France.
Près de 240 éoliennes sont à construire pour ce seul consortium. Mais les premières séries sont destinées à l'export. Le groupe ne précise pas pour quel client, et les discussions ne sont pas finalisées. La première Haliade entame sur le site du Carnet (Loire-Atlantique) sa dernière phase de tests en vue de sa certification. Il reste deux critères d’efficacité à mesurer dans les mois qui viennent : la performance et la qualité de puissance. Une seconde turbine sera immergée au cours du premier semestre 2013 en Belgique, au sein du parc éolien Belwind, à 45 km au large du port d'Ostende. Elle va permettre de tester des opérations et des procédures de maintenance spécifiques dans les conditions maritimes, afin de compléter l’analyse des performances techniques.
Par ailleurs, Alstom fait partie du groupement d’entreprises conduit par Dominion Virginia Power, qui vient d’obtenir une subvention de 4 millions de dollars du secrétariat américain à l’énergie (DOE). Celle-ci permettra au groupement de réaliser l’ensemble des études d’ingénierie, d’évaluation de site et de planification destinées à un projet de ferme éolienne offshore pilote dans l’état de Virginie.
Emmanuel Guimard
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