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La polémique créée par la tribune-choc signée par une centaine de femmes qui fustige le puritanisme et la « haine des hommes » après l'affaire Weinstein s'étend hors les murs de l'Hexagone. Des médias du monde entier ont relayé ce texte paru dans Le Monde et signé par une centaine de femmes, dont Catherine Deneuve. Et les critiques à l'égard de l'actrice sont nombreuses.
Aux États-Unis, le New York Times relève notamment le décalage entre l'initiative de la star française et le soulèvement des artistes outre-Atlantique depuis l'affaire qui a ébranlé Hollywood. « Un jour à peine après les Golden Globes, où Hollywood s'est mobilisé en faveur de #metoo, une actrice célèbre de l'autre côté de l'Atlantique signe une tribune pour dénoncer le mouvement et son équivalent français, #balancetonporc », cingle le quotidien de référence aux États-Unis.
« C'est un cri de colère dénonçant un climat totalitaire en matière de sexualité qui ne pouvait probablement venir que de France, le berceau du libertinage. Si on voulait le résumer à un slogan, celui-ci serait probablement : Sans moi », avance le Die Welt. Le média américain The Atlantic voit pour sa part dans cette tribune les cicatrices de la Seconde Guerre mondiale : « En France, l'idée est que, si vous donnez des noms, vous avez plus de chances d'être accusée de collabo ou de traître. »
« #metoo n'a rien d'une chasse aux sorcières »
« Catherine Deneuve dit qu'on devrait laisser les hommes draguer les femmes », note de son côté le quotidien britannique The Guardian, mardi, donnant la parole dans sa rubrique opinion à Van Badham, une écrivaine australienne, qui souhaite expliquer à l'actrice française « pourquoi #metoo n'a rien d'une chasse aux sorcières ».
Comme le rappelle Cheek Magazine, le magazine Vanity Fair Espagne regrette que la signataire du Manifeste des 343, appelant en 1971 à la légalisation de l'IVG, ne voie désormais rien de choquant à ce qu'une femme puisse se faire « frotter » dans les transports en commun.
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Cet aveu implicite de soumission à la dominance virile est plus qu'effrayante : c'est une véritable abdication de la dignité des femmes à l'occasion de laquelle on mélange à escient les mots et leurs sens...
Trop c'est trop de la part des féministes.
Courageux ! Il faut savoir faire la part des choses.