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La face cachée de José Manuel Barroso

Publié le 14 mars 2013

José Manuel Barroso affichait la semaine dernière une mine renfrognée. 
Un million et demi 
de ses compatriotes avaient manifesté dans les principales villes du Portugal contre l’austérité et le diktat européen. Quelques jours auparavant, les Espagnols avaient fait la même chose tandis que les Italiens liquidaient le liquidateur Mario Monti et que 
les Grecs menaient une fois de plus une grève générale. Depuis le début de l’année, cet ancien premier ministre portugais et partisan d’une Europe libérale dure doit assister à une montée en puissance des opinions publiques hostiles à la politique d’austérité décrétée par Bruxelles. 
Pire, nombre de ses anciens soutiens adaptent leurs discours « on ne peut pas faire autrement » puis « on pourrait peut-être laisser filer un peu les délais » des coupes claires en matière de dépenses publiques. Des proches de José Manuel Barroso ont laissé entendre qu’en découvrant les images des manifestations au Portugal, le président de la Commission européenne aurait piqué une colère. Pas content, le Barroso, flamboyant soutien de Bush père lors de la première guerre en Irak et ancien dirigeant dans sa jeunesse d’un groupe maoïste. Il avait choisi cette voie car, disait-il, « les pro-chinois étaient 
les plus anticommunistes. »

Vieille rengaine ? La plupart des anciens guerriers de l’ultragauche européenne, donneurs de leçons révolutionnaires, ont tous 
ou presque fini dans 
le confort de la bourgeoisie bancaire ou médiatique, 
en France notamment. Mais, avec Barroso, l’affaire prend une autre dimension. 
Le jeune José Manuel a été repéré par l’ambassadeur des États-Unis au Portugal, Franck Carlucci, membre éminent de la CIA, 
au lendemain de 
la révolution des œillets. C’est ce Carlucci qui 
a détecté, financé puis formaté le jeune Barroso. Ces informations 
ne datent pas d’hier. 
Mais ne prennent-elles pas aujourd’hui du relief, certains s’offusquant qu’un ancien proche de la CIA puisse diriger l’Union européenne ?


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