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Élysée

Hollande veut que l'état d'urgence dure trois mois

François Hollande ce 15 novembre à l'Elysée, à Paris.

François Hollande ce 15 novembre à l'Elysée, à Paris. - Stéphane de Sakutin - AFP

Le chef de l'Etat a confié aux responsables parlementaires vouloir prolonger l'état d'urgence de trois mois.

Nouvelle conséquence des attentats de vendredi: l'état d'urgence, décrété après les attentats, pourrait être prolongé. Le président François Hollande a indiqué dimanche aux responsables parlementaires qu'il souhaitait qu'il dure trois mois.

"Il nous a dit qu'il voulait que l'état d'urgence dure trois mois" au minimum, ont déclaré plusieurs responsables, dont Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, et Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV. La prorogation de l'état d'urgence au-delà de 12 jours ne peut être autorisée que par une loi, votée par le Parlement, qui en fixe sa durée définitive.

Couvre-feu et perquisitions possibles

"La prolongation de l'état d'urgence sera aussi l'occasion d'ajuster le texte de 1955", a précisé le président du Sénat Gérard Larcher à sa sortie de l'entrevue. Dans ce délai restreint de 12 jours, les deux commissions des Lois de l'Assemblée et du Sénat travailleront ensemble pour "adapter" cette loi de 1955 à la situation créée par les attentats, selon Gérard Larcher. Selon son entourage, le chef de l'Etat veut en "refixer le périmètre" ainsi que la "durée".

L'état d'urgence permet aux autorités "d'interdire la circulation des personnes" et d'instituer "des zones de protection ou de sécurité" où le séjour des personnes est réglementé, selon la loi de 1955, qui a instauré cette procédure exceptionnelle au début de la guerre d'Algérie. La déclaration de l'état d'urgence, annoncée par François Hollande après les attentats, s'applique depuis samedi minuit en métropole, d'après le décret daté de samedi paru au JO.

Un second décret comporte des dispositions spécifiques applicables "à l'ensemble des communes d'Ile-de-France", comme la possibilité d'assigner à résidence toute personne "dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre public", d'ordonner la fermeture provisoire de salles de spectacle ou encore la confiscation de certaines catégories d'armes.

A. K. avec AFP