"Les ordinateurs industriels infectés par le virus Stuxnet ont été nettoyés", assure Mohsen Hatam, vice-ministre de l'industrie chargé de la planification , cité dimanche 3 octobre, par le site Web de la télévision d'Etat. Selon un autre responsable iranien, un nombre indéterminé d'"espions nucléaires", liés à cette attaque virale, ont été arrêtés, rapporte aussi le New York Times.
La semaine dernière, les autorités iraniennes avaient affirmé que 30 000 ordinateurs industriels avaient été infectés par le virus. "Ce virus a été créé il y a un an et a collecté des informations sur les ordinateurs industriels", a ajouté M. Hatam. Il a précisé que les "ordinateurs personnels étaient le plus affectés par le virus".
Découvert en juin, Stuxnet s'attaque aux ordinateurs munis d'un programme de l'allemand Siemens servant au contrôle des oléoducs, des plates-formes pétrolières, des centrales électriques et d'autres installations industrielles. Sa fonction serait de modifier la gestion de certaines activités pour entraîner la destruction physique des installations touchées, selon des experts qui ont évoqué un "sabotage par informatique".
UNE OU PLUSIEURS CIBLES ?
M. Hatam a démenti ces informations en affirmant que "le virus a seulement une capacité de collecter des informations avant de s'auto-détruire". Stuxnet aurait principalement frappé l'Iran, mais aussi l'Inde, l'Indonésie ou le Pakistan, selon ces experts. La Chine aurait également été affectée.
Certains experts occidentaux ont aussi estimé que ce virus avait pu viser la centrale nucléaire de Bouchehr, qui doit entrer en service prochainement. Les dirigeant iraniens ont toutefois démenti que cette centrale et les autres sites nucléaires aient été affectés par Stuxnet.
Pour en savoir plus : le rapport de sécurité de Symantec sur Stuxnet
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